« La foire aux immortels » d’Enki Bilal et la chute de la France

Un soir de maladie, un truc entre la saloperie que l’oligarchie a intentionnellement inventé – le Covid – et la grippe, un soir de nostalgie à penser au temps qui passe, à mon pays qui disparaît, à ce que fut mon peuple, à ma jeunesse, je me suis penché sur une vieille bande-dessinée de mon enfance : La foire aux immortels, écrite et dessinée par Enki Bilal. Déjà môme, j’adulais ce livre pour son imagination, sa description pessimiste d’un futur dont on sentait déjà bien qu’il n’allait pas être rose.

Mais là, je dois dire que j’ai été soufflé par la clairvoyance du propos : tout bonnement incroyable. Et tout d’abord, quelle ne fut pas ma surprise de voir que l’histoire se tient en mars 2023 ! Nous y sommes ! Je ne vais pas la reprendre ici, tu n’as qu’à acheter le livre (ça vaut vraiment le coup!) mais seulement dresser quelques parallèles avec la situation actuelle. On attaque directement par cette phrase : « Paris – début mars 2023 – à la veille d’une nouvelle mascarade électorale sans signification. Rien ne semble devoir changer dans l’immense agglomération parisienne, politiquement autonome et irrémédiablement fascisée. ». Remplace Paris par France, et tu obtiens la situation de ce qui fut la France, notre France, aujourd’hui. Nous sortons de consultations électorales en 2022, qui ont été effectivement insignifiantes tant l’élection candidat fasciste – Macron – avait déjà été programmée par nos maîtres. Et effectivement, ce qui fut notre peuple n’est plus désormais qu’un amas indifférencié d’imbéciles en quête d’un bonheur artificiel, individus désorganisés et fascistes car persuadés qu’annihiler toutes les différences (homme/femme, jeune/vieux, indigène/migrant, etc.) constitue l’émancipation. Qui plus est, ces esclaves zombifiés sont persuadés de vivre en démocratie malgré la violence du pouvoir qui les soumet et rogne sans cesse un peu plus de cette liberté dont ils se moquent de toute façon : point n’est besoin d’être libre pour être heureux!

Bilal décrit un Paris futuriste, dans une France disparue (prophétique si nous n’intervenons pas très rapidement), ville autonome écrasée par un pouvoir fasciste tenu par une oligarchie dégénérée à tout point de vue, d’une médiocrité à faire frémir, sexuellement perturbée. Le centre de Paris est habité par les classes dominantes et est ceinturé par une sorte de banlieue, véritable carrefour de tous les peuples et de toutes les espèces sidérales, véritable Tour de Babel gérée évidemment par la milice gouvernementale qui fait régner l’ordre dans « cet univers de dégénérescence, de misère et de crasse ». Évidemment, c’est la structure que l’on voit se développer partout en France et ailleurs : pendant qu’une petite oligarchie vit d’extravagances, le peuple est détruit par l’immigration, la pauvreté, l’inculture préfabriquée. Bien sûr, en écrivant cela, je ne vise absolument pas les immigrés aujourd’hui (comme le font Éric Zemmour – un véritable faiseur de guerre civile celui-là – ou le Rassemblement National qui, bien que son programme soit étonnement modéré quant à l’immigration, reste un rouage du système qui organise la haine entre les communautés qui composent désormais ce qui fut notre pays), qui ne sont que des pions dans une donne géostratégique orchestrée par l’hyper classe mondialisée. Mais eux-mêmes ne doivent pas être aveugles du fait qu’ils ont été déplacés pour nous faire disparaître en tant que peuple.

Jean-Ferdinand Choublanc

Le parallèle entre Jean-Ferdinand Choublanc – le gouverneur de Paris dans le livre – et Macron est tout à fait troublant. Il est méchant, calculateur, intellectuellement petit, totalement décadent ; bref, un véritable dégénéré atteint de psychopathologie. Autre point intéressant, Jean-Ferdinand Choublanc veut devenir immortel. Ceci n’est pas sans rappeler le transhumanisme des actuelles classes dominantes qui espèrent vaincre la mort en adhérant au rêve dément d’une techno-religion qui a ses prêtres et ses papes en la personne de certains scientifiques. Dans la BD, la plupart des femmes, considérées comme de simples reproductrices, sont enfermées : elles ont disparu de la société. Comment ne pas penser ici au féminisme – le pire ennemi de la femme – qui veut la faire disparaître en l’équipant comme un homme, ou au LGBTisme qui prône la fin du sexe naturel ? Comment ne pas penser à ce qui sert de femme à Macron, Jean-Michel Trogneux alias Brigitte Macron, dont on aimerait bien comprendre le passé trouble et l’emprise que ce monsieur possède effectivement sur notre dictateur fasciste ! Encore une fois, je n’ai absolument rien contre l’homosexualité et il convient que tout un chacun se sente épanoui dans sa sexualité à condition qu’il n’y ait aucune contrainte. Mais là, avec une telle dégénérescence, on sort largement de la normalité et l’on voit une classe dominante qui prend visiblement un malin plaisir à fouler au pied tout ce qui faisait notre humanité.

Enfin, un mot sur le peuple. Dans la BD, le peuple est miséreux, rongé par la vermine, la maladie, quasiment pas soigné, contraint à l’ignorance avec un vocabulaire d’une pauvreté absolument confondante. Comment ne pas penser ici à nous (un exemple intéressant parmi d’autres ici. Ce n’est qu’un début puisque la désorganisation du système de santé est volontaire. Sans parler bien sûr des injections de poison nommées « vaccin anti-covid » destinées à rendre malade la population tout en la stérilisant en partie) ? Comment ne pas penser à cette fabrique de l’imbécillité qu’est l’Éducation Nationale, avec des professeurs qui sont à 80 % des collabos de l’ordre fasciste (pro migration, pro société multiculturelle, anticomplotistes, convaincus que le pouvoir nous veut du bien et donc qui ont martyrisé nos enfants en leur imposant les mesures sanitaires, en attendant l’ordre écolo-fasciste qui s’annonce puisqu’ils sont convaincus que le GIEC a raison, etc.). Les profs sont aujourd’hui les pires collabos du fascisme et envoient nos enfants dans la société de masse se faire broyer par les entreprises. N’oublions pas que l’Éducation Nationale participe activement à la promotion du LGBTisme, avec l’active collaboration des profs bien entendu (tu veux halluciner ? Jette un œil à ça) ! N’oublions pas que la baisse du niveau scolaire a été soigneusement orchestrée depuis des décennies pour fabriquer des imbéciles (regarde le contenu des cours de tes enfants, nom de Dieu ! Intéresse-toi vite à ça et déscolarise-les en quatrième vitesse ! Mets-les à l’abri de ces dingues !). L’école fabrique un individu de masse tertiarisé, c’est-à-dire un incapable zombifié qui passera très facilement du statut de chargé de mission à celui de chair à canon, ou de bourreau à celui de victime, et vice-versa. Il est d’ailleurs tout à fait troublant de constater à quel point les fonctions logiques de base ne fonctionnent plus dans nos têtes : observe la quasi-impossibilité dans laquelle se trouve la masse d’identifier une cause et un effet dans un phénomène : elle les confond la plupart du temps. Regarde comme la foule croit dans tous les actes de propagande du fascisme, comme elle acquiesce à son propre malheur, comme elle accepte de perdre toute identité pour ne plus être un peuple, comme elle accepte de se faire vacciner comme du bétail, comme elle accepte que l’on empêche ses enfants d’être des enfants avec les mesures sanitaires (de toute façon, l’école fait la guerre à l’enfance depuis toujours), comme elle fonce dans la russophobie, incapable qu’elle est de comprendre que la guerre en Ukraine est l’effet inévitable d’une cause qu’elle accepte de ne pas identifier (la révolution colorée du Maïdan de 2014). Bref, incapable de réflexion, la population tombe dans tous les pièges. Dans cette foule insignifiante et stupide fabriquée par le fascisme, comment ne pas reconnaître les prémisses de la masse désespérée, hagard décrite par Bilal ?

Certainement que le grand dessinateur a trop anticipé certains traits de la modernité et du progrès : il n’y a pas encore d’extra-terrestres, pas de voyages spatiaux (on attend encore que l’homme mette un pied sur la Lune). Mais où que l’on regarde dans ce qu’il reste de notre pays, le désastre est sans précédent : l’école, la médecine, l’armée, la diplomatie, l’administration, où que l’on regarde, tout n’est que dysfonctionnement. Comment ne pas rester ahuri par le fait qu’une majorité de l’électorat ait voté pour le représentant de l’oligarchie fasciste, quelles qu’en soient les raisons ? On en est là ? Encore un signe de l’effondrement de la fonction logique qui est, je le démontrerai prochainement, un effet de la fin du peuple et du sens commun (et bravo à la gauche pour avoir bien méprisé le peuple en permanence pour bien le désorganiser. Quant à la droite, véritable organe mafieux, que l’on regarde du RPR à LR en passant par LREM et le RN, elle a bien contribué également à la réduction de toute conscience populaire). En cela, point n’est besoin d’être devin pour comprendre que tout cela va très très mal se terminer, au point de faire ressembler la Seconde Guerre Mondiale à de la roupie de sansonnet.

Merci Enki Bilal. Je doute que tu serais d’accord avec cet article si tu le lisais, mais pourtant, c’est ton œuvre qui l’a fait naître, preuve qu’elle t’échappe et donc qu’elle est vivante.

Jacques Roure

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